A force d’user ses baskets dans les raves, Miss Kittin rencontre Michel Amato, alias The Hacker, Grenoblois comme elle. C’est avec lui qu’elle sort ses premiers EP : "Gratin Dauphinois", "Tekmics Dicks" et "Vaudeville".
L’omnipotent Munichois DJ Hell, boss du label International Deejay Gigolos, les repère et édite leur maxi "Champagne" en 1997. Miss Kittin et The Hacker, devenus inséparables, sur la scène en tous cas, sortent leur premier album en 2001, baptisé tout simplement "The First Album". Le disque, où Miss Kittin pousse la chansonnette, prononçant avec un ton désabusé des paroles froides et provocatrices sur des beats réprétitifs ultra dansants est apprécié des puristes pose les jalons de l’électro clash, mélange de new wave et de techno.
Installée à Berlin, ville d’avantage en adéquation avec sa vision éclectique de la musique, elle devient l’égérie de la scène techno underground et d’un certain milieu hype. Elle pose sa voix en duo avec nombre de ses amis producteurs, parmi lesquels Felix da Housecat ou Sven Vath. La miss sort ensuite deux cd mixés : "On the road" en 2001 puis la très remarquée compilation "Radio Caroline" en 2003, qu’elle présente comme la Bande Originale de sa vie. "I com", son premier album solo paraît en 2004 chez Labels. On y retrouve l’ensemble de ses influences puisées dans la techno, l’électro, l’ambient, la techno minimale, la deep house et la miami bass. Un disque de qualité, profondément éclectique où Caroline fait toujours autant entendre sa voix haut perchée. Entre ses sessions en studios, Miss Kittin enchaîne les lives, seule comme sur le "Live at Sonar" sorti en 2006 ou avec ses comparses The Hacker et Vitalic. La demoiselle, hyperactive ne nous laisse pas le temps de souffler : son dernier album mixé, "Bugged out presents Miss Kittin" vient d’arriver dans les bacs.